De retour à Buenos Aires

8 Septembre: Après avoir bravé les grèves en France, (car il y en a qui ont la bonne idée d’avoir un train et un avion à prendre le jour de la grève nationale!) après 30 heures de voyage donc, nous voilà accueillis à Buenos Aires par notre ami Omar. Nous sommes heureux de revoir la famille Corbalan-Suarez qui nous fait un accueil si chaleureux, que nous avons l’impression de faire partie de la famille.

En Argentine, c’est un peu comme en Espagne, on mange à 10 H du soir, et nous avons attendu Alicia qui rentre tard du travail. Omar nous a préparé un bon repas, mais les notions de décalage horaire ne sont pas bien prises en compte, et nous capitulons à une heure du matin, leur expliquant qu’en France il est 6 h du mat! Nous avons tenu bon jusque là grâce à l’euphorie des retrouvailles.

9 Septembre: Omar nous emmène au club Allemand où nous avions laissé notre Bestiole 5 mois auparavant, a première vue, tout va bien, mais nous nous apercevons que les phares à iode ont été arrachés. Du petit vandalisme dont nous nous serions bien passé mais ce n’est pas grave, juste agaçant.

A l’intérieur tout va bien, rien n’a moisi, tout est en ordre.

Nous faisons la connaissance de Yann, seul homme d’une petite troupe d’une femme et 3 filles avec qui il a passé 7 mois en Amérique du Sud, dans une Nissan quelques mois auparavant. Il est là, sans ses femmes,  pour attendre le cargo qui doit le ramener en France.

La Bestiole démarre au quart de tour, c’est déjà une bonne chose. Thille s’attaque au démarreur qu’il veut remplacer pour être plus sûr car le solenoïde était un fait maison par le mécanicien d’Uyuni.

Nous passons deux 3 jours au club pour remettre tout en ordre.

A peine sortis du club, nous voilà arrêtés par la police, nous reprenons les bonnes habitudes!

12 Septembre: Ce soir c’est la fête chez les voisins, chacun prépare quelque chose, les voisins les lasagnes, Omar 3 pattes d’agneau. Nous sommes 17 à table, il ne manque pas de nourriture ni de boisson!

13 Septembre: Aujourd’hui c’est Dimanche, et dans le quartier de San Thelmo, les Dimanches sont réservés aux piétons et aux artisans exposants. Nous y étions allés lors de notre première visite de Buenos Aires l’année dernière, cela nous avait plu et décidons d’y retourner en donnant rendez-vous à Yann dans l’après-midi.

Thille cherche en vain une danseuse de tango que nous avions vue en Mars 2009, une danseuse qui possédait tous les attributs nécessaires à en faire une jolie danseuse si vous voyez ce que je veux dire. Nous ne la trouvons pas, cela aurait réchauffé cette journée venteuse et froide. A la place, nous y trouvons un petit pépé chapeauté qui fait danser des mémés. Ils ne sont pas si gracieux que la belle pépée recherchée, mais ils cadrent cependant bien avec le décor puisque ce quartier est celui des antiquités.

Ce quartier un peu bohème est le repaire des fouineurs de tous poils, on y trouve des objets anciens de la vie courante, des accessoires de gauchos, des siphons colorés, des exposants hippies  nomades, des poètes urbains, des musiciens...

14 Septembre: Aujourd’hui c’est journée paperasse, nous allons à la douane pour prolonger notre autorisation temporaire de circuler, il ne nous reste qu’un mois et ne souhaitons pas passer en Uruguay avec le ferry juste pour une journée avec les frais que cela engendre. Nous tentons donc notre chance à la douane au bureau des véhicules en transit, et là aucun problème, la jeune femme nous prolonge de 8 mois sans poser de question, et gratuitement. Nous lui offrons du coup un beau bouquet de lys, ce qui la rend visiblement très heureuse, elle nous embrasse. Grâce à cela, nous avons le temps d’aller à Valdes tranquillement sans nous soucier de dates limites...

Assurance et banque suivent, une journée profitable.

15 Septembre: Nous souhaitons partir demain, Thille préfère alors faire quelques dernières rectifications sur la Bebête pour être plus tranquilles. Afin d’avoir tous les outils nécessaires sous la main, un vieil homme, Don Pedro, ancien compétiteur en course automobile, nous prête alors son atelier. Une vieille Ford falcon attend sa révision, une Ford 37 est en reconstruction, une vraie caverne d’Ali Baba, un vrai chantier de chez Nono la feraille.

Avec la permission de Don Pedro, je prend quelques photos de l’atelier, intrigué, il se demande pourquoi je m’intéresse à son chantier qui lui fait honte me dit il. Mais moi je le trouve très photogénique. Quelques heures de vérification et nous voilà fin prêts pour une escapade de plusieurs milliers de kilomètres sur le territoire Argentin.

15 Septembre: Nous avons passé d’excellents moments privilégiés avec Alicia, Omar, Ezequiel et Agostina. Je dois leur faire une dédicace car leur contribution à faire en sorte que notre voyage se passe bien est indéniable. En effet, c’est rassurant de pouvoir compter sur du monde dans un pays étranger, et ils l’ont bien compris. Quel que soit le problème, ils nous trouvent une solution. Selon Omar, de toute façon, s’il y a une solution, c’est qu’il n’y a pas de problème. Ils viennent nous chercher à l’aéroport,  nous hébergent le temps de nous remettre sur roues, et partagent leur vie avec nous, curieux de nos coutumes, attentionnés, et lorsqu’on leur dit que tout ce qu’on fait pour les remercier est insuffisant, ils balayent d’un geste la discussion et nous disent, mais, c’est ça l’amitié!