En attendant le Grande Buenos Aires

-Le deuxième intérêt (à mon sens, car il y en a sûrement d’autres mais pas le temps d’approfondir malheureusement) est son port autonome. Le port de l’Europe.



Le froid est vif, mais nous restons à traîner nos baskets dans le coin pour admirer le coucher du soleil sur les falaises et apprécier l’architecture typique des belles maisons Normandes dans ce village.



La promenade nous dégourdie les pattes, et ça nous fait du bien de voir la mer. Le village d’Etretat nous séduit, on ne se l’était jamais imaginé, et nous ne regrettons pas notre halte à cet endroit. C’est très calme, seules les mouettes chahutent, et ça fait chaud au coeur d’en revoir après deux mois de vadrouille  dans le centre du pays.


En attendant le cargo je vais écrire quelques lignes sur notre petit début de voyage, ça fera quelque chose à se mettre sous la dent avant d’être coincés sur notre roulier et puis cela me fait un petit entraînement pour les futures mises à jour du site. Si le logiciel ne me fait plus des siennes!

Nous sommes partis de Reims mardi 10 Février sous une tempête de vent et de pluie. Difficile de conduire avec le vent de travers, ça promettait pour notre attente au Havre...mais arrivés à Etretat, comme pour nous souhaiter la bienvenue, le soleil apparaît et nous salue.

Nous pouvons d’autant plus apprécier que la marée est plutôt basse, ce qui nous permet de marcher le long de la plage.



Une nuit paisible à Etretat, et au réveil, nous décidons d’aller au Havre pour visiter un peu la ville.

Nous trouvons tout de suite un parking pour campings car, c’est le parking de la capitainerie et nous sommes aux premières loges pour voir entrer et sortir les ferries et cargos du port.

Une visite de la ville s’impose, car elle a une histoire très dure. Elle a été entièrement bombardée pendant la guerre 39/45; et son intérêt réside en deux points:

-Elle a été reconstruite de façon homogène par l’architecte Auguste Perret. A première vue, cela semble étrange, les immeubles sont presque tous identiques et n’ont aucun charme, mais cette mauvaise impression de départ est remplacée par l’ admiration d’une oeuvre toute entière. Il faut voir cette ville peut être comme un prototype. L’architecte était visionnaire et avant-gardiste. Les grandes et larges avenues devaient paraître sur-dimensionnées pour l’époque, mais aujourd’hui, on apprécie pleinement la fluidité des rues, les espaces urbains arborés, les grandes places. Pas d’embouteillages, pas d’énervement   d’automobilistes.

La cathédrale vaut son pesant de surprises également. Moderne, simple, réalisée en béton brut, elle paraît massive et pas très élégante de l’extérieur, mais une fois à l’intérieur, on la sent légère, aérienne. Les vitraux fait de pavés de verre multicolores jouent des nuances de la lumière du soleil.

Perret disait à ses élèves de faire chanter le béton, il a réussit, et Le Corbusier en a prit bonne note.

Nous partons à vélo faire une reconnaissance du quai Bougainville, celui d’où nous devons embarquer. Le port est une fourmilière. ça va, ça vient, ça charge, ça décharge, ça grute à tout va et ça empile des milliers de containers comme des légos géants.

Son activité et son énorme superficie nous étonnent, et nous impressionnent, pédaler au milieu de tous ces semi-remorques chargés me stresse un peu. Manquerait plus qu’on se fasse écrabouiller 2 jours avant de partir!!!

Tout ce remue ménage contraste beaucoup avec le calme de la ville, c’est un trafic inimaginable!

On a hâte de faire la queue leu leu avec les grands copains camions.


Le 12/02/09, la météo est toujours aussi agréable, et le réveil par les mouettes l’est tout aussi!

C’est donc une journée parfaite pour visiter Honfleur. Nous prenons la direction du pont de Tancarville pour y aller, en écoutant les indications foireuses de notre GPS. Nous faisons donc presque 50 bornes de plus, alors qu’en prenant le pont de Normandie, on en aurait fait 11 seulement. Bref, je n’avais qu’à regarder le plan avant. Pas grave, on fait les deux ponts comme ça.

Honfleur est un joyaux, une splendeur de patrimoine. On dirait un décor pour un film sur la piraterie!!

Mais ce n’en est pas un, c’est une ville bien vivante, tournée vers la mer, et vers les artistes. On comprend en voyant les petites ruelles de pavés, les coquettes maisons à colombages, les églises, et les couleurs des reflets dans le grand bassin pourquoi elle inspirait tant les impressionnistes!

D’ailleurs, on ne compte pas les galeries et expositions qui ponctuent ces rues avec un goût d’autrefois.

On se trimbale 3 heures dans les rues, cela nous plaît tellement que l’on ne résiste pas à l’envie d’y passer la nuit sur un grand parking au bord des marais en compagnie des canards colvert et face au pont de Normandie pour se faire un petit resto d’amoureux ce soir. Par contre, on sent bien la petite fraîcheur de Honfleur à la nuit tombée!!! les esquimaux sont de sortie.


L’église Ste Catherine est aux antipodes de la Cathédrale du Havre. L’ossature est entièrement en bois, comme une armature de vieux bateau à l’envers. Elle a été construite par des charpentiers de marine, mais on le devine en y entrant. Elle est tellement belle qu’on a envie d’y faire sa maison. Mais bon, bonjour pour chauffer, on ne connaît personne qui fasse des vitraux en double vitrage...




Le 14/02/09, Notre cargo arrive ce soir, nous irons le guetter aux jumelles du haut de Ste Adresse, juste avant le Havre. Aujourd’hui c’est rangement, Thille démonte le porte vélo pour ne rien laisser

dépasser dans la soute, et moi je m’occupe de l’ordinateur, et je charge les batteries des appareils photos et autres.

Voilà, c’est notre dernière nuit ici, c’est la journée la plus longue aussi, on est excités et on vous dit à dans un mois! Peut être avant si nous trouvons des points wifi lors de nos escales.

Bises et merci à tous!