Il y a là 5 vaches sur cette remorque. Ce n’est pas la fête des animaux ce qu’il y a de sûr!
Nous ne rentrons pas trop tard afin de se lever tôt pour se rendre chez Luis.
Dimanche 22/03/09: Nous rassemblons nos affaires après une nuit un peu agitée car les Argentins font la fête aussi dans les campings le week-end, il y a un peu plus de monde aujourd’hui. On peut vous dire qu’ils n’écoutent pas que du Tango!!! Mais ce n’était pas gênant. Les Portenos ont besoin de décompresser de la vie à la ville et on les comprend.
Un couple s’approche en faisant des cercles de plus en plus rapprochés autour du camion. Lorsque nous leur disons de venir regarder dedans, leurs visages s’illuminent. On papote, d’autres arrivent puis c’est un défilé, Thille fait la visite, ouvre et ferme la tente de toit au moins 10 fois. Ils sont trop mignons, un homme nous demande la permission de prendre des photos, alors d’autres en font autant. C’est très sympa, nous parlons du mieux que nous pouvons et on se comprend bien. C’est de l’entraînement, mieux que dans les livres de leçons d’espagnol.
Un vieil homme qui était déjà venu nous saluer hier vient nous chercher, et nous demande «un momentito» pour nous faire visiter sa maisonnette dans le camping. Toutes les personnes installées ici pendant les vacances vivent ou vivaient à Buenos-Aires et trouvent refuge ici. Alors chacun a aménagé sa parcelle à son goût. Les petites maisons sont mignonnes et les jardins bien entretenus.
Il nous présente sa femme qui nous prépare le maté, c’est notre première fois! Le maté est une tradition qui traverse les générations, tout le monde ici, quelque soit l’âge, en boit. Lorsqu’ils ont un moment libre, ils sortent avec le thermos, le maté et la bombilla. ( C’est une paille en métal joliment décorée dont le bout filtre l’herbe à maté, c’est ingénieux, pas besoin de passe thé.) Chacun son style, ça se boit dans une petite calebasse, ou dans un petit récipient en bois recouvert d’argent, ou dans une tasse tout simplement. Nous buvons tous à la même bombilla, le maté, on fait tourner!
Cela nous plaît, cela un goût d’herbe fraîchement coupée en été, c’est comme si on se trouvait subitement allongé sur le dos dans un champs de pâquerettes à regarder les nuages au soleil, c’est un tourbillons d’images qui rappellent les bons moments des vacances à la campagne.
Il nous propose un tour pour que nous en voyons un peu plus, nous longeons le rio dans la forêt, nous fait asseoir sur un vieux tronc mort d'eucalyptus et nous dit que c’est ici qu’il vient écouter le chant de la colombe. Il nous montre aussi les petits rapides dans lesquels il vient faire de l’hydromassage.
Nous sommes enchanté de l’interêt que nous portent les personne ici, on se réconcilie avec les être humain. ça fait du bien.
Tout cela nous fait partir du camping à regrets, à midi au lieu de 9 heures. On serait bien resté plus du coup.