Arequipa

Arequipa est une jolie ville coloniale de 760 000 habitants dont certains édifices ont survécus à plusieurs tremblements de terres et éruptions volcaniques. Construite au pieds de trois volcans, le Misti, le Chachani et le Pichu Pichu, elle subit les caprices de la terre, mais son architecture basse lui donne une bonne stabilité, et nous pouvons alors apprécier cette ville faite de sillar, une roche volcanique blanche.

12 Septembre: Nous sommes installés sur la pelouse de l’hôtel Las Mercedes, connu de tous les voyageurs. Nous étions seuls, nos deux véhicules à l’aise, quand nous voyons débarquer un camping car français... Heureuse surprise, c’est Christiane et Serge, les voyageurs au très long court, 75 ans et toujours partants pour tout, qui étaient avec nous à La Paz.

La place d’Armes est très animée, les Arequipenos y passent du temps en famille, tous les bancs sont occupés. Les gens y viennent se reposer et profiter de la fraîcheur de la fontaine à l’ombre des arbres.

Tous les beaux bâtiments sont ornés de bas-reliefs bien travaillés ce qui donne son charme à la ville.

13 Septembre: Avec Jessi et Nico, je pars visiter le monasterio de Santa Catalina, un couvent dont la célèbrité nationale est due à la sa fascinante beauté. Thille reste à l’hôtel afin de résoudre l’énigme du  pneu qui se dégonfle.

Ce couvent à été construit en 1580 par une veuve, Maria de Guzman. Les novices recrutées venaient de familles très riches qui donnaient une dot importante au couvent à l’arrivée de leur fille, plus de l’argent tous les mois. C’était un honneur pour une famille d’offrir leur deuxième fille à dieu.

Chaque soeur vivait dans un petit appartement avec chambre, petit salon, terrasse avec four à bois pour cuisiner dehors, et de 1 à 4 esclaves à leur service. Ces Dominicaines avaient un vrai confort de vie.

Ce couvent cloîtré est très esthétique effectivement, son air de petite citadelle nous invite à y flâner comme si nous nous baladions dans un petit village d’Espagne en été. Il fait le surface d’un pâté de maison entier, soit 20000 m2.

Les couleurs des murs sont d’origine, entretenues tous les ans, mais ce sont les même qu’à sa construction.

Des 450 nonnes vivants ici à l’époque, seules 20 sont encore cloîtrées aujourd’hui, mais bien sûr, elles vivent maintenant en dortoirs et mangent en réfectoire. C’est fini l’époque des dots données par les riches familles! Le couvent à été ouvert au public en 1970 afin que les fonds recueillis grâce aux touristes qui payent l’entrée (30 soles, un peu chéro!) servent à l’entretien des lieux.

Du 14 au 17 Septembre: Nous restons dans le parking de cet hôtel pour profiter du wifi, parler avec la famille après presque un mois sans nouvelles fait du bien. De plus, la famille Parcé nous fait la bonne surprise de débarquer un soir de barbecue. Nous sommes très contents de les revoir. Nous profitons de leur présence pour faire de beaux apéritifs avec un Thierry déchaîné.

Nous sommes à l’étroit sur cette pelouse d’hôtel, des camions énormes plus d’autres véhicules de voyageurs Allemands sont là, nous sommes les uns sur les autres. Il est temps de partir, tout le monde prend une route différente.

Nous nous séparons de Jessica, Nicolas et le petit Eliot, ça va faire tout drôle, mais nous savons que nous les reverrons sur la route certainement dans un mois ou deux car nous montons en Equateur tout comme eux. (si tout va bien!)

Nous roulons jusqu’à l’océan, la brume nous gagne, puis le brouillard, nous n’y voyons plus rien et nous mettons en route les essuies-glace, chose que nous n’avions pas faite depuis fort longtemps!

Enfin nous voilà à Camana, une ville qui a subit un fort tsunami en 2001. La station balnéaire des Arequipenos est dévastée, il ne reste que des ruines de restaurants, bars, hôtels, paillotes...

pratiquement rien n’est refait. La vision de cette plage dans le brouillard avec tous ces bâtiments détruits créée une atmosphère bien glauque. Mais qu’importe, le Thille est heureux, enfin il revoit la mer, enfin, l’océan.

Le temps est mauvais, il y a de très grosses vagues. On nous dit que c’est à cause du petit tremblement de terre que nous avons senti à Arequipa il y a quelques jours.

Nous dormons devant un poste de police où des policiers, avachis et endormis nous disent qu’il n’y a pas de problème pour dormir sur le parking de la plage.

Nous sommes sur la route qui mène à la célèbre petite ville de Nazca...