PURMAMARCA

25 Avril 09: Nous prenons notre repas dans un mini restaurant en se régalant de nourriture régionale, humitas, empanadas, maïs et asado d’agneau dans un pueblo nommé Tumbaya. Une petite fête se prépare et des enfants défilent dans les rues en jouant de la musique traditionnelle. nous commençons a avoir un bel aperçu de ce qui nous attend plus tard en paysage. Les montagnes se parent de couleurs et les formations géologiques prennent des formes changeantes et surprenantes.

Purmamarca est lové dans les gorges colorées, c’est un petit village presque entièrement construit en pisé, et les toits sont fait de terre et de graviers. La charpente de l’église est en de bois de cardon et date de 1648, elle est très sobre et dépouillée, c’est ce qui fait son charme. La place du village accueille un marché artisanal coloré et les façades des boutiques présentent des tissages qui donnent envie d’avoir une remorque!

Nous ne restons pas très longtemps au village car nous sommes absorbés par la vue des gorges bigarrées qu’il y a juste derrière, alors nous prenons la piste qui y mène, et là, nous tombons à la renverse, la nature est une artiste, c’est d’une splendeur inexprimable, chaque virage nous offre son lot de surprises, les formes sculptées par l’érosion, les couleurs des couches sédimentaires sont un spectacle permanent qui change de programme selon la hauteur du soleil. Toute la gamme des ocres est là, plus du pourpre, du vert, du bleu Prusse également. Nous y passons la journée et pensons y dormir aussi, mais un vent très fort se lève en fin d’après-midi et nous chasse d’un bivouac de rêve.

Il est préférable de mettre toutes ces photos sur la page plutôt que d’essayer d’exprimer par écrit tout ce que l’on ressent en étant plongé seuls dans cette quebrada. Nous en sortons pour trouver un coin plus abrité pour dormir, et nous partons vers une autre quebrada, celle de Coquena, habitée à ses pieds par des éleveurs de chèvres. Il ne nous est pas difficile de trouver un endroit tout aussi désert question bipède, et c’est au milieu des cardons que nous trouvons refuge pour la nuit.